Assurances : cherchez à qui profite la prime27/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Assurances : cherchez à qui profite la prime

Les compagnies d’assurances prévoient de nouvelles hausses pour 2024, soit de 4 à 8 % pour l’automobile et pour l’habitation.

Une famille contrainte d’utiliser deux voitures et d’assurer son logement, ce qui est le cas typique des salariés résidant dans des petites villes et des bourgs de campagne, peut y laisser 2 500 euros tous les ans.

Cette année, les compagnies d’assurances invoquent le réchauffement climatique, les tremblements de terre et même les émeutes urbaines du mois de juillet pour justifier l’augmentation de leurs tarifs. S’il ne s’était rien passé de tout cela, elles auraient trouvé autre chose. Inversement, on se souvient que lors de l’épidémie de 2021, alors que personne n’a pu sortir sa voiture pendant des semaines, que la circulation et donc les accidents étaient suspendus, les assureurs privés ont tout au plus et avec beaucoup de difficultés gelé leurs tarifs. On comprend donc comment AXA peut prévoir plus de 7 milliards d’euros de bénéfice net cette année et Allianz près de 10 milliards.

Au tarif actuel des primes d’assurance, le moindre accident de la vie, maladie, chômage, divorce, parent à charge etc., ou tout simplement l’augmentation constante des prix à la consommation, peuvent les rendre hors de portée. On s’en aperçoit à l’occasion de catastrophes comme la tornade d’Hautmont, dans le Nord en 2008, ou la tempête Xynthia de 2010, qui détruisent sans distinction des maisons assurées et d’autres qui ne le sont pas. On le voit également lors d’accidents routiers mettant en cause des conducteurs non assurés. Magistrats, moralistes et commentateurs condamnent bien vite de tels irresponsables. Mais qui condamnera une organisation sociale qui, en confiant la solidarité aux financiers, l’a en fin de compte, abolie ?

Partager