CHU de Montpellier : mouvement chez Onet21/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2877.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU de Montpellier : mouvement chez Onet

Une quarantaine d’agents d’entretien d’Onet travaillant sur le site du CHU de Lapeyronie, à Montpellier, ont fait grève les 13, 14 et 15 septembre. Ils se sont retrouvés à 5 heures le 19 septembre pour voter la grève illimitée, avec le soutien d’agents hospitaliers.

Les salaires trop bas ne permettent pas de vivre décemment avec l’inflation et, de plus, la direction veut imposer un suivi à la trace. Il faudrait pointer sur téléphone à chaque entrée dans une pièce à nettoyer, alors que les agents ne peuvent déjà pas s’arrêter pour uriner ! La direction leur impose aussi du chômage technique sans aucune compensation quand elle n’a pas de chantier à leur donner et multiplie les sanctions tout en les surchargeant de tâches supplémentaires. Les grévistes refusent en bloc ce pointage, réclament l’arrêt « des mises en absence autorisée non compensée », plus de temps pour effectuer les tâches et une prime équivalente à un 13e mois. La direction du CHU, donneuse d’ordres, se défausse en disant que cela concerne Onet et qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter puisque le sous-traitant ne s’occupe que du nettoyage des espaces administratifs.

L’hôpital public, à l’image de nombreuses entreprises, utilise la sous-traitance pour faire des économies et ferme les yeux sur les conditions de travail indignes imposées aux travailleurs. La famille Coquet-Reinier, propriétaire d’Onet, a été classée 264e fortune de France avec 500 millions par le magazine Challenges en 2023. Les travailleurs d’Onet ont toutes les raisons de se battre pour se faire respecter et faire payer ce groupe richissime.

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