RATP : une grève des agents de station13/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2876.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : une grève des agents de station

Le 8 septembre, jour de l’ouverture de la coupe du monde de rugby, les agents de station de la RATP ont fait grève, voulant dénoncer les bas salaires, le sous-effectif, les conditions de travail dégradées et plus généralement le mépris de la direction à leur égard.

Le mécontentement montait depuis longtemps mais ce qui a mis le feu aux poudres est la décision de la direction d’attribuer aux agents de station une « prime coupe du monde » inférieure à celle des conducteurs, qui plus est, assortie de telles conditions que la majorité des agents n’en verront pas la couleur. Avec des salaires à peine au-dessus du smic en début de carrière et l’inflation galopante, beaucoup d’agents comptent sur les primes pour compléter la paie, mais c’est surtout la différence de traitement qui a choqué.

La direction a tenté au maximum de décourager les grévistes. Castex, le PDG de la RATP, s’est répandu dans la presse pour dire que la grève touchait moins de 10 % des effectifs et qu’elle n’aurait pas d’impact. Sur certaines lignes, les directions locales ont téléphoné directement aux grévistes, qui sont obligés de se déclarer à l’avance, pour essayer de les dissuader. Malgré cela, environ 25 % des agents étaient en grève le 8 septembre, sans compter de nombreux autres qui se sont arrangés pour ne pas être là le jour J.

Bien sûr, une journée de grève même réussie ne suffira pas à arrêter durablement les attaques permanentes de la direction. Mais ceux qui ont tenu à réagir ont relevé la tête et c’est tant mieux, car les manœuvres de division de la direction se sont retournées contre elle. Les problèmes d’effectifs, de salaire sont communs à tous les secteurs de la RATP, et l’exemple des agents de station a de quoi donner des idées à bien d’autres.

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