Nos lecteurs écrivent Ehpad : le personnel et les vieux dans la galère13/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2876.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent Ehpad : le personnel et les vieux dans la galère

Je vous écris pour vous faire part de la situation de l’Ehpad où est hébergé mon père, qui a dépassé les 100 ans.

Lors du Comité de Vie Sociale (CVS) dont je fais partie en tant que représentant des familles et qui s’est tenu début septembre, la direction a reconnu qu’à partir du 14 juillet, les services n’avaient pas pu tenir. Pour permettre au personnel de prendre ses congés, faute de moyens elle a dû fermer des lits, déplacer des personnes âgées d’un service à l’autre, regrouper les équipes et réorganiser les activités. Avec en plus, le problème de la canicule à gérer.

Mais début septembre, la situation reste toujours préoccupante. Car les quelques emplois temporaires d’infirmières libérales ou d’étudiants ont pris fin et le personnel reste largement insuffisant pour revenir à la situation de juin. Dans un moment de lucidité, la direction a avoué que pour résoudre le problème, il faudrait embaucher et rendre les emplois attractifs, c’est-à-dire améliorer les conditions de travail et de salaires. Elle a aussi dit que ce ne sont pas les locaux et les lits qui manquent pour accueillir des personnes âgées. Rien qu’au Centre hospitalier du Mont-d’Or, près de Lyon, 200 lits actuellement fermés seraient disponibles avec tout le matériel nécessaire. Faute de lits, la direction a évoqué le maintien à domicile des anciens avant l’entrée en Ehpad. Cela reviendrait à laisser les familles gérer les problèmes. Il reste bien sûr les établissements privés mais comment faire lorsque les revenus sont insuffisants et que les prix proposés sont largement prohibitifs.

Cet exemple illustre bien le fait que, malgré de belles déclarations sur le grand âge, le gouvernement se fiche que les anciens ne puissent pas finir dignement leur vie. Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque. Il a bien su trouver 413 milliards pour le budget militaire. Mais entre les profits des marchands d’engins de mort et les conditions de vie des anciens, il a choisi !

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