« C’est notre rôle d’accompagner les Français et on a renforcé les actions anti-inflation » affirmait très récemment le PDG de Système U. Comme si la poignée de groupes qui domine la grande distribution en France n’avait pas profité de l’inflation en augmentant très fortement les prix des marques distributeur, justement celles sur lesquels les consommateurs se sont rabattus parce qu’elles étaient relativement moins chères.

Le même jour, Patrick Pouyanné, PDG de Total, jouait au protecteur des automobilistes en annonçant que son groupe maintiendrait des prix de vente des carburants inférieurs à 2 euros au-delà du 31 décembre. Comme si Total ne faisait pas des marges faramineuses sur la vente des carburants.

En réalité, dans la plupart des secteurs de l’économie quelques grands groupes se partagent le marché et peuvent s’entendre pour mener une politique commune de prix élevés qui leur apporte des bénéfices exceptionnels. La fameuse « concurrence libre et non faussée » n’existe pas dans ces secteurs dominés par ce type d’entente. Ce qu’on appelle « prix de marché », ce sont des prix de monopole imposés par ces trusts à toute la société.

Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a applaudi à la dernière annonce de Pouyanné. Cela montre que le gouvernement est totalement complice des trusts. Seul les travailleurs, à commencer par ceux qui sont exploités par ces grands groupes, pourraient faire vraiment la lumière sur leur parasitisme.