Dans sa lettre du 7 septembre aux partis politiques, Macron promet un débat parlementaire sur la présence de la France en Afrique dès l’automne. Mais ce n’est ni au gouvernement, ni aux parlementaires français de décider du sort des populations africaines !

Macron se réjouit qu’après leur rencontre à Saint-Denis « l’échange sur l’Afrique a permis de revenir sur la situation dans plusieurs pays, en particulier au Sahel, de présenter le nouveau partenariat avec ce continent [sic] », et ajoute : « Le principe d’un débat parlementaire [à ce sujet] a été acté ». Ni lui ni même aucun des dirigeants politiques désireux de se démarquer sur d’autres sujets, ne montre de désaccord sur la présence actuelle de troupes françaises en Afrique et, plus largement, sur la politique impérialiste de la France au Niger, au Gabon ou ailleurs. Macron peut donc jouer au grand démocrate en leur proposant une discussion parlementaire à ce sujet !

Jusqu’à présent et à de rares exceptions historiques près, les parlementaires français n’ont fait qu’approuver toutes les basses œuvres, les putschs et les pillages opérés par la France en Afrique, et ce quelle que soit la couleur de la présidence de la République. Aujourd’hui, les représentants des partis politiques en France veulent se montrer responsables à l’égard de leur bourgeoisie, faisant comme s’il était normal de décider de la vie des populations, et de les soumettre aux intérêts du capitalisme français.

Sur la présence des troupes impérialistes chez elles, les populations nigérienne, gabonaise et des autres pays d’Afrique concernés ont déjà donné leur avis, et il n’y a rien à y ajouter : dehors les troupes françaises !