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Leur société
Retraites : ce que valent les promesses
Alors que la réforme des retraites s’applique désormais à partir du 1er septembre, on voit le gouvernement revenir sur les promesses qu’il avait faites pour faire passer la pilule, alors que des millions de travailleurs manifestaient.
Le gouvernement avait promis une revalorisation des retraites les plus modestes, pour faire en sorte que le minimum passe à 1 200 euros par mois. Cette augmentation bien faible serait de 100 euros par mois, à condition toutefois d’avoir fait une carrière complète. Or le ministre du Travail, Olivier Dussopt, vient de reconnaître que, sur les 1,7 million de retraités concernés, seuls un tiers pourront la toucher dès septembre. Les autres devront attendre jusqu’à l’année prochaine. Comme si les courses, les factures ou le loyer attendaient, eux.
« Beaucoup d’assurés ont cotisé dans plusieurs caisses différentes, donc il faut reconstituer les carrières », a déclaré le ministre pour justifier ce retard. En réalité, ce délai est dû au manque de moyens mis en œuvre pour gérer la mesure. Il n’y a tout simplement pas assez de monde à la Caisse nationale d’assurance vieillesse pour traiter tous les dossiers rapidement.
Reconstituer les carrières des travailleurs partis en retraite depuis un moment prend un certain temps, et aucune embauche n’est prévue pour absorber ce travail supplémentaire. Quand on sait à quel point les dossiers retraites sont déjà compliqués, il y a fort à parier que nombre de ceux qui auront droit à la revalorisation devront batailler pour l’obtenir.