Après s’être fait le chantre il y a six mois du « trimestre anti-inflation », avec les résultats que l’on connaît, Le Maire prétend désormais vouloir « casser définitivement la spirale inflationniste des prix alimentaires », et ce, en employant les grands moyens.

Le ministre aurait ainsi obtenu que les négociations commerciales entre industriels et distributeurs, prévues initialement en décembre, débutent dès septembre. Mais, pour en voir un éventuel effet sur les prix, il faudrait attendre janvier, et le patron d’Intermarché prévient lui qu’il n’y aura pas de baisses significatives avant mars 2024.

Le Maire l’assure, les prix de 5 000 produits devront « ne plus bouger ou bouger à la baisse ». Les distributeurs avaient déjà fait le même type de promesses en mars dernier. On a vu le résultat… En outre, les distributeurs ont plusieurs semaines pour établir cette liste. Et d’ici là, les prix continueront d’augmenter.

Enfin, les distributeurs ont promis de répercuter dans les rayons les baisses de prix consenties par les industriels. Charge aux agents de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), dont les effectifs ont chuté de 25 % ces quinze dernières années, de procéder aux contrôles.

Cette série de réunions entre Le Maire, les distributeurs et les industriels de l’agroalimentaire se termine comme à chaque fois par de nouvelles promesses de baisse des prix.

Le ministre gesticule, les prix continuent d’augmenter.