À l’usine de Cléon06/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2875.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À l’usine de Cléon

À l’usine Renault de Cléon, un article de presse a fait le tour des ateliers, comme une traînée de poudre. On pouvait y lire : « La marque au losange veut se séparer d’Ampère en novembre avant de l’introduire en Bourse au printemps 2024. »

La grande majorité des salariés de l’usine passeront désormais chez Ampère et d’autres resteront chez Renault. Pour tous, la séparation n’annonce rien de bon. Les reculs imposés, les suppressions d’emplois continuelles n’ont pour eux rien de nouveau. En l’espace de cinq ou six ans, à Cléon, comme dans de nombreux sites du groupe, les effectifs ont été divisés par deux.

Les discussions dans les ateliers sont nombreuses et les réactions diverses. Certains envisagent de monter dans le train de ceux qui quittent l’entreprise. Mais, pour d’autres, il faudra réagir collectivement, et rapidement, pour montrer qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser faire.

La direction prévoit une ligne d’écoute pour, sans rire, préserver le bien-être et la santé mentale des salariés. Selon les chiffres de la direction, 2764 travailleurs de l’usine de Cléon seront rattachés à Ampère. La direction charcute ses usines, à la recherche du profit maximum. Pour garder leur emploi et leur salaire, les travailleurs doivent compter sur leur unité.

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