Hébergement d’urgence : pour le gouvernement, rien ne presse06/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2875.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hébergement d’urgence : pour le gouvernement, rien ne presse

À l’issue d’une enquête réalisée fin août, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et l’Unicef France dénoncent la hausse du nombre de personnes à la rue, y compris des enfants, tandis que le gouvernement réduit le nombre de places en hébergement d’urgence.

Dans la nuit du 21 au 22 août, au cours de laquelle l’enquête de la FAS et de l’Unicef a eu lieu, plus de 6 000 personnes ayant appelé le 115 se sont retrouvées sans hébergement, dont 1 990 enfants (+ 20 % en un an). Près de 500 d’entre eux avaient moins de trois ans.

Le nombre d’expulsions locatives a augmenté de 45 % en 2022 et plus de 112 000 personnes, dont environ 31 000 enfants, sont hébergées chaque nuit dans des hôtels et des hébergements d’urgence. À Paris, 780 000 demandes de logement social sont en attente, quand seulement 70 000 attributions ont lieu chaque année.

Non seulement rien n’est fait pour contraindre les capitalistes du BTP à construire les logements nécessaires, mais les associations alertent sur la volonté du gouvernement de réduire le nombre de places d’hébergement, malgré les promesses du ministre du Logement cet hiver.

D’après le journal L’Humanité, 500 places seraient supprimées ou en voie de l’être à Marseille et 3 000 en région parisienne. Les préfets de celle-ci ont écrit aux services d’attribution des places pour modifier les priorités pour pouvoir être mis à l’abri : la pénurie est telle que des familles peuvent ainsi se voir refuser un toit si leur enfant a plus de 3 ans.

Pour éteindre la polémique, le nouveau ministre chargé du Logement, Patrice Vergriete, a promis l’ouverture prochaine de discussions. Pendant ce temps, des places continuent de disparaître, les expulsions continuent et les moyens de construire des logements pérennes restent accaparés par les marchands de béton et les promoteurs immobiliers.

Partager