En cette rentrée, il manque à nouveau 10 000 travailleurs de la petite enfance. De nombreuses crèches devront réduire l’amplitude horaire, voire fermer leurs portes.

Durant l’été 2022, la Caisse nationale d’allocations familiales évaluait déjà le manque de personnel à ce niveau. Un rapport du Haut conseil de l’enfance et de la famille publié en mars dernier estimait à 50 000 la diminution du nombre de places entre 2017 et 2020. Cela a amené la Première ministre, Élisabeth Borne, à annoncer la création d’un « service public de la petite enfance ».

Le gouvernement affirme qu’il n’a prévu de créer que 100 000 places d’ici 2027, alors qu’il en manque déjà au moins 200 000 pour couvrir les besoins actuels. Et ce ne sont pas les 200 millions d’euros par an de revalorisation promis qui permettront d’octroyer des salaires décents aux travailleurs de ce secteur.