Migrants : non-assistance à personnes en danger30/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2874.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Migrants : non-assistance à personnes en danger

La semaine dernière, le gouvernement italien a saisi trois navires parce qu’ils étaient allés sauver des migrants. Une loi entrée en vigueur cette année oblige tout navire à regagner un port choisi par les autorités entre deux sauvetages. Si un navire vient à l’aide de personnes en détresse alors qu’il a déjà à son bord des rescapés, il est hors la loi.

Le navire espagnol Open Arms était en route vers Carrare, en Toscane, pour débarquer des personnes secourues, lorsqu’il a reçu un appel de détresse auquel les autorités maritimes locales ne semblaient pas répondre. L’Open Arms s’est dérouté pour répondre à cet appel malgré les ordres des autorités lui intimant de reprendre son chemin vers Carrare. Il a ensuite recueilli 132 naufragés supplémentaires. Pendant les deux heures que cette opération lui a prises, « aucun navire des autorités n’est apparu » a déclaré un responsable du navire. Une fois à Carrare, le navire a été arrêté et a reçu une amende de 10 000 euros. Le navire allemand Sea Eye 4 a lui été saisi dans le port de Salerne, au sud de Naples, avec une amende de 3 000 euros pour « avoir procédé à plus d’une opération de sauvetage ».

Pourquoi ces lois aberrantes et abjectes ? Parce que, si on remplace l’expression « personnes en détresse » par celle de « migrants en détresse », alors ces lois s’intègrent à la démagogie anti-migrants du gouvernement Meloni et plus globalement à toutes les mesures anti-migrants de l’Union européenne.

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