Dans une interview fleuve au Point, répondant au journaliste qui lui demandait si l’on n’était pas « submergé par l’immigration », Macron a répondu qu’il fallait « réduire significativement l’immigration » et que le gouvernement avait « une obligation de résultat ».

Il chasse sur les terres électorales de Marine Le Pen. Accessoirement, il n’oublie pas son ministre de l’Intérieur, Darmanin, aux dents longues, chasseur de réfugiés et auteur d’un projet de loi immigration.

Tous ces politiciens qui font assaut de démagogie anti-immigrés savent que l’immigration est indispensable au fonctionnement de l’économie. Comme le rappelle le journal Les Echos, les pays développés souffrent du vieillissement de la population et ont absolument besoin de main-d’œuvre. Le rapport de l’Institut Montaigne sur lequel il s’appuie cite même la nécessité pour l’économie française d’accueillir deux millions de travailleurs migrants par an entre 2025 et 2050.

Le rôle des gouvernements et des lois, présentes ou futures, est d’assurer qu’ils seront plus facilement exploitables car plus précaires que les autres travailleurs. Si cela permet de les opposer les uns aux autres, c’est autant de gagné pour le patronat.

Tous les discours sur la menace que représenteraient les travailleurs étrangers pour les travailleurs français, toute la propagande anti-immigrés, ne visent qu’un but : faire diversion en tentant de dresser une partie des travailleurs contre les autres.