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- Lutte ouvrière n°2874
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Groupement hospitalier Est – Bron : gel des emplois et canicule
La direction des Hospices civils de Lyon (HCL) a fermé pour l’été 1 300 lits sur 4 300. C’est du jamais vu.
Elle a justifié ces fermetures sous le prétexte de congés. Mais ce qu’elle ne dit pas, c’est qu’il manque tellement de personnel médical et paramédical tout au long de l’année que les fermetures ont commencé bien avant les congés. Alors, pendant l’été, la situation n’a fait qu’empirer.
Par exemple, au Groupement hospitalier Est (GHE), qui regroupe la neurologie, la pédiatrie, la gynécologie et la cardiologie, des services de l’hôpital neurologique étaient fermés avant l’été faute de personnel et des patients renvoyés chez eux en hospitalisation à domicile. 87 lits supplémentaires ont fermé tout l’été, ainsi qu’un service de réanimation pour la première fois au mois d’août. Les malades ont été regroupés dans d’autres services, mélangés à d’autres pathologies, ce qui aggrave les conditions de travail.
Plus de la moitié des salles des blocs opératoires de gynécologie, pédiatrie et neurologie sont à l’arrêt. La direction oblige les agents à tourner sur tous les blocs après une formation rapide.
Des services de jour sont fermés pour pallier les manques. Aux urgences pédiatriques, les jours surchargés, alors qu’il n’y a pas de renfort, il faut courir dans tout l’hôpital pour trouver des brancards.
La canicule a empiré les choses. Bien des services, même récemment rénovés, ne sont pas entièrement climatisés. Le bricolage avec des climatiseurs et des ventilateurs n’a fait que brasser l’air chaud. Un patient de cardiologie s’est exclamé : « Ce n’est pas bon signe ! », en voyant un ventilateur sur sa table de nuit.
Le 24 août, il faisait 41,4°C dans la galerie qui relie l’hôpital neurologique au cardiologique. Dans ces conditions, brancarder les patients, c’était comme être dans un four... Le seul endroit vraiment rafraîchi était le funérarium ! La direction a bien tenté une opération de séduction en offrant, au self, des glaces à l’italienne. « Les glaces on s’en fout, c’est la clim qu’il nous faut », fut la réponse de certains présents.
La dégradation des conditions de travail et de la prise en charge des patients s’est très clairement accélérée cet été.
Mais, sur le fond, elle résulte des restrictions budgétaires imposées depuis des décennies.