Un « convoi de l’eau » s’est formé à l’appel d’un collectif opposé aux projets de mégabassines pour l’irrigation agricole. C’est en marge de ce cortège que quelques mètres carrés de la verte pelouse du golf de Beaumont-Saint-Cyr, près de Poitiers, ont été endommagés. Il faut préciser qu’il est situé dans un département, la Vienne, qui est depuis la fin juillet en alerte sécheresse renforcée, avec des restrictions drastiques pour la population et les petits agriculteurs, et que, même dans ce cas, les golfs bénéficient de dérogations pour l’arrosage de leurs greens.

On ne voit pas bien quelle production agricole était menacée par l’action symbolique de ces militants, mais cela a suffi pour que le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, s’insurge de ce « saccage du travail et de l’outil de travail d’autrui ».

Tels qu’on connaît les ministres, le travail dont parle Fesneau n’est pas celui des employés qui tondent la pelouse, mais celui des tondeurs de profits qui la piétinent en papotant.