Stellantis – Sochaux : canicule et exploitation23/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Sochaux : canicule et exploitation

La direction poursuit les travaux de transformation de l’usine, pour y gagner en réduisant les surfaces d’activités, et, conjointement, prépare la production d’une voiture électrique, la Peugeot 5008.

Mais les bâtiments ne datent pas d’hier et, pas plus tard que fin juillet, vu l’état des toitures, les pluies diluviennes ont copieusement inondé les ateliers. Après trois semaines de vacances, c’était le retour à l’usine le 21 août, en pleine période de canicule, cette fois. Comme chaque année, les travaux faits pendant les congés n’étaient principalement consacrés qu’à l’appareil de production. Après avoir été libérés de l’exploitation quelques semaines, la chaleur étouffante dans les ateliers a fait dire à bien des ouvriers qu’ils retourneraient volontiers en vacances.

Les bénéfices du groupe Stellantis, issu de la fusion PSA-Fiat Chrysler, ont explosé, avec près de 17 milliards d’euros en 2022. Mais, bien évidemment, pas une goutte de cet océan de profits n’est allée à des investissements pour préserver du froid l’hiver et des fortes chaleurs l’été. La production a redémarré, les ouvriers étant priés de se contenter de quelques ventilateurs sur les chaînes et d’une pause chaleur de dix minutes, uniquement pour ceux de l’équipe d’après-midi, sans même une distribution de bouteilles d’eau. Le travail dans ces conditions de fortes chaleurs se fait sans que ceux qui en supportent les effets néfastes aient leur mot à dire sur le peu que le patron met en place.

Si la direction vante une usine ultramoderne, les conditions de travail, elles, restent d’un autre âge. Avec la canicule, faire au pas de course plus de dix kilomètres par jour pour remplir des chariots de pièces, maintenir des cadences infernales, déplacer des zones de travail, cela suffit ! Le manque de place et l’insécurité dus aux livraisons supplémentaires de pièces pour la nouvelle voiture ont également suscité le mécontentement des ouvriers.

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