Renault Trucks Vénissieux : chaleurs infernales23/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks Vénissieux : chaleurs infernales

À Renault Trucks, comme dans d’autres entreprises, le travail a repris après le 15 août, en pleine canicule. Et, comme le disent des travailleurs, dans les ateliers « c’est l’enfer ».

À Vénissieux, dans le secteur de la Pièce de rechange, pour préparer les commandes, il faut parfois aller chercher les pièces à six mètres de hauteur. Et, quand il fait déjà 38° au ras du sol, à cette hauteur les 40° sont largement dépassés.

L’irresponsabilité de la direction est telle que, dès le retour des congés, elle cherchait déjà des volontaires pour des heures supplémentaires, que ce soit à l’Usine Ponts, à l’Usine Moteurs ou à la Pièce de rechange. Alors que la chaleur était étouffante, certains responsables, les mêmes qui décident dans la fraîcheur d’un bureau climatisé si des pauses supplémentaires sont autorisées, étaient plus pressés de venir prendre la température dans les ateliers que de décider de mesures concrètes. Ils espéraient peut-être que Météo France se soit trompé dans ses prévisions ! D’ailleurs, canicule ou pas, la maîtrise ne perd pas ses vieilles habitudes : les mêmes qui en début de poste répètent « prenez soin de vous, hydratez-vous bien » reprochent en fin de poste tout manque de production.

Pour ce qui est des mesures concrètes, même si le directeur affirme qu’il faut apporter « une attention accrue non seulement aux personnes fragiles mais à l’ensemble du personnel », dans les ateliers la règle est, comme toujours, d’en faire le minimum. La seule mesure prise par la direction est une pause supplémentaire d’un quart d’heure pour l’ensemble de la journée de travail, alors que, vu les températures, une pause toutes les heures est nécessaire. La direction « offre » aussi quelques fruits mais, dans certains secteurs, on doit se contenter de l’eau du robinet.

Si une pause a été instituée, c’était au départ uniquement en équipe du soir, sous prétexte qu’il faisait moins chaud le matin, tirant un trait sur la chaleur de la nuit qui empêche beaucoup d’entre nous de dormir dans des appartements surchauffés. Et il n’y a toujours pas de pause pour ceux qui travaillent en horaire journée.

Le sentiment général, c’est que la situation est de plus en plus insoutenable. À l’Usine Ponts, devant l’urgence, la direction a accordé 10 minutes de pause supplémentaires. Ce premier pas reste très insuffisant.

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