Prévention : consultations mirages09/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2871.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prévention : consultations mirages

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau s’est engagé à mettre en œuvre, dès cet automne, de nouvelles consultations de prévention par tranche d’âge, en commençant par celle des 45-50 ans pour la prévention des maladies chroniques.

Promesse de campagne de Macron, ces consultations, prises en charge à 100 %, ont été votées l’an dernier dans la loi de financement de la Sécurité sociale. En septembre 2022, le ministre précédent, Braun, les avait déjà évoquées par voie de presse. Elles devaient démarrer courant 2023. Depuis le gouvernement se hâte avec lenteur car, comme tout ce qui peut être utile à la population, le financement n’est pas assuré.

Ces consultations devraient durer de 30 à 45 minutes, le professionnel, médecin, pharmacien ou infirmier, étant rémunéré 30 euros. Et on ne peut pas dire que cela provoque l’enthousiasme. Le principal syndicat de médecins libéraux, le CSMF, a déclaré qu’à ce tarif, les médecins ne se précipiteront pas. Quant aux pharmaciens, leurs représentants ont prévenu : d’accord pour empocher les 30 euros, mais les consultations ne dureront pas 45 minutes.

Le gouvernement crée un dispositif sur le papier, mais sa concrétisation est problématique dans un système de santé déjà débordé. Rousseau ne précise pas non plus, et pour cause, comment les personnes vivant dans des déserts médicaux vont pouvoir accéder à ces consultations.

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