L’indice du glissement annuel des prix, qui était monté à plus de 6 % en début d’année, est redescendu à 4,3 % en juillet, selon l’Insee. Ce n’est donc pas un recul des prix, mais un rythme d’augmentation un petit peu ralenti.

Or chacun a pu constater que ce type d’indice sous-évaluait les hausses de prix subies par les ménages populaires. Les prix alimentaires ont augmenté non pas de 6 %, mais du double et plus encore. De plus, l’inflation a commencé ses ravages depuis deux ans, avec des effets cumulatifs sur les prix. Ainsi les données de l’Insee elles-mêmes chiffrent l’augmentation des prix pour un ménage d’ouvriers ou d’employés à 10,9 % de février 2021 à juin 2023.

Comparé à cela, le gouvernement n’a cédé en juillet 2022 qu’une augmentation de 3,5 % du point d’indice servant de base aux salaires du public, suivie de 1,5 % le mois dernier. Quant au grand patronat, il se bat pied à pied pour refuser des augmentations de salaire à la hauteur des hausses de prix qu’il impose et des bénéfices faramineux qu’il accumule.

Quoiqu’en dise Borne, il est bien peu probable que le pic de l’inflation soit « derrière nous ». En revanche, la baisse du pouvoir d’achat est déjà bien là, et importante pour les familles populaires.