En décembre 2018, David B., dont l’anonymat est opportunément préservé, avait participé à des violences sur une jeune femme de 19 ans, Angelina, en marge d’une manifestation des gilets jaunes. Mediapart rapporte qu’Angelina a alors été blessée par un tir de LBD à la jambe puis tabassée par des policiers. Son crâne a été fracturé et elle a été laissée pour morte.

Deux commissariats ont refusé d’enregistrer sa plainte, et quand une enquête a enfin été lancée, les bandes de vidéosurveillance et les échanges radio de la police avaient été détruits. Les dénégations des policiers interrogés, l’omerta et la complaisance de leur hiérarchie ont fait le reste. Deux non-lieux ont été rendus par la justice. Cependant, des vidéos et des photos remises par des témoins ont abouti à une réouverture du dossier. Il est avéré que le policier David B. a participé au passage à tabac d’Angelina, comme plus récemment celui de Hedi. Ce cogneur récidiviste est aujourd’hui libre sous contrôle judiciaire, et il touche son salaire.

La hiérarchie policière et le ministre Darmanin défendent le droit d’un David B. et celui de ses collègues à cogner impunément. Quant à la victime Angelina, cinq ans après, elle souffre de séquelles physiques et psychologiques et est reconnue travailleuse handicapée.