Rwanda : Védrine, complice du génocide12/07/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/07/Rwanda.png.420x236_q85_box-0%2C58%2C800%2C507_crop_detail.png

Dans le monde

Rwanda : Védrine, complice du génocide

Hubert Védrine, ancien dirigeant socialiste et secrétaire général de l’Élysée sous Mitterrand, vient d’être débouté de sa plainte contre Annie Faure, médecin humanitaire lors du génocide rwandais.

Illustration - Védrine,  complice du génocide

Védrine poursuivait cette médecin pour diffamation pour avoir déclaré lors d’une interview sur France Inter : « C’est lui qui était l’intermédiaire entre Mitterrand, l’armée française et l’armée rwandaise. C’est lui qui a accepté ou fermé les yeux sur la livraison d’armes et la protection des génocidaires rwandais. C’est ça la réalité. »

En effet, la responsabilité de l’impérialisme français, soutien militaire de la dictature de politiciens hutus dans le génocide qui a fait chez les Tutsis rwandais plus d’un million de morts, est écrasante.

De multiples témoignages de victimes, d’historiens, de journalistes et même de militaires français ont, depuis, établi cette responsabilité, malgré les dénégations officielles et souvent le silence complice des médias français. Ce procès a permis de le rappeler.

Guillaume Ancel, alors capitaine de l’armée française, a ainsi témoigné que la « zone humanitaire sûre » déployée par la France a d’abord servi à protéger la fuite des génocidaires

En tant que médecin, Annie Faure a aussi décrit comment, au milieu des cadavres et des victimes tutsis, elle vit passer un camion de l’ONU mais qui se portait au secours des réfugiés hutus au Zaïre : « L’ONU abandonnait encore et encore les rares rescapés tutsis survivants. »

Le 7 avril 1994, c’est un gouvernement, formé dans les locaux de l’ambassade de France à Kigali qui prétexta l’assassinat du président hutu pour déclencher le génocide envers les Tutsis. L’intervention militaire française n’eut lieu que pour protéger la déroute des génocidaires, puis leur fuite dans les pays voisins, face au FPR qui allait conquérir le pouvoir.

La bourgeoisie française n’a aucune difficulté à trouver des politiciens prêts à couvrir les pires crimes pour que vive ses profits. À gauche comme à droite, ils se bousculent même au portillon.

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