Je suis étudiante pour devenir professeur des écoles. En 2021, la formation a été remodelée. Le concours se passe maintenant en 2e année de master en même temps que la rédaction d’un mémoire et la validation de la formation.

Durant l’année, les étudiants ont le choix entre deux types de stage : un stage d’observation et de pratique accompagnée (SOPA) ou un stage en responsabilité (SR). Dans le cadre du SOPA, les étudiants observent la pratique enseignante et prennent en charge la classe de manière ponctuelle, avec pour gratification 300 euros par mois. Ces miettes, qui nous sont proposées, obligent la majorité d’entre nous à s’engager dans le SR pour pouvoir continuer à vivre, avec un salaire de 770 euros par mois. Pour cette somme, nous sommes livrés à nous-mêmes, face à des classes pouvant compter jusqu’à 30 élèves et sans accompagnement de la part d’un professeur titulaire. Nous sommes en réalité de la main-d’œuvre pas chère, utilisée pour effectuer des compléments de service au sein des classes sans avoir à embaucher des professeurs à temps plein. En raison des difficultés connues lors du SR, certains d’entre nous redoublent leur stage mais cette fois-ci en observation (SOPA) payés 300 euros par mois.

Du fait de l’insuffisance de cette rémunération pour vivre, nous devrons trouver un emploi en plus du stage. Toutefois l’université nous explique que nous ne sommes pas autorisés à travailler en tant que ESH, AED ou enseignant contractuel dans le public puisque nous aurons un contrat avec l’éducation nationale lors du stage d’observation. Quelle aberration !