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Leur société
Marseille : la police à l’œuvre
Samedi 8 juillet, la manifestation contre les violences policières a réuni 800 personnes à Marseille. La préfecture ayant interdit tout rassemblement dans le centre-ville, elle est partie de la place Cadenat dans le 3e arrondissement, et elle a traversé le quartier populaire de la Belle de Mai, jusqu’à la porte d’Aix.
À l’appel de plusieurs collectifs, les manifestants réclamaient « justice pour Nahel, Souheil, Mohamed et tous les autres ». Le père de Souheil a pris la parole pour dénoncer le piétinement de l’enquête sur la mort de son fils de 19 ans, tué lors d’un contrôle routier par un policier stagiaire il y a deux ans, dans ce même quartier de la Belle de Mai. Les vidéos ont disparu de l’enquête menée par l’IGPN, les témoignages oculaires ont été ignorés, ce qui fait dire aux proches de Souheil que l’IGPN signifie d’abord « impunité garantie pour la police nationale ».
Pendant les trois soirées où la colère a embrasé le centre-ville de Marseille à la suite de la mort de Nahel, les violences policières ont redoublé. Ainsi Mohamed, un livreur de 27 ans, a été tué dans la nuit du 1er au 2 juillet alors qu’il circulait à scooter. Il a été retrouvé en arrêt cardiaque près de l’immeuble où vit sa mère, en plein centre-ville, arrêt cardiaque qui aurait été provoqué, selon l’autopsie, par un impact de flashball dans le thorax.
La même nuit, Hedi, 22 ans, a reçu un tir de flashball dans la tempe, avant d’être roué de coups par une équipe qu’il a identifiée comme étant de la BAC. Travaillant dans la restauration, il venait retrouver un ami après son service du soir. Son agression aurait pu être mortelle s’il n’avait été transporté aux urgences par l’épicier auprès duquel il s’est écroulé dans le coma après une rupture d’anévrisme.
Toute la lumière doit être faite sur ces violences policières meurtrières !