Comme il se doit, le propriétaire du groupe de luxe LVMH, qui dispute à Elon Musk le titre d’homme le plus riche du monde, arrive en tête du classement, suivi par la famille Hermès, Alain et Gérard Wertheimer – propriétaires du groupe Chanel –, la famille Bettencourt-Meyers, qui possède L’Oréal, Rodolphe Saadé, patron du groupe CMA-CGM… La fortune de ces grands noms du capitalisme atteint des sommes folles : 203 milliards pour la famille Arnault – plus 54 milliards depuis l’année dernière –, 137 milliards pour Hermès – 59 milliards de plus qu’en 2022 –, et la liste continue jusqu’aux derniers du classement, les familles Chouchan et Roche, qui possèdent tout de même 235 millions d’euros. Le total a de quoi donner le tournis : 1 170 milliards, contre 1 002 milliards l’année dernière.

Les défenseurs du capitalisme se félicitent de ces résultats où ils voient la preuve de la bonne santé du système, prétendant que ces grands patrons font tourner le monde. Rien de plus faux : ils ne font pas tourner le monde, ils parasitent l’humanité entière. Ces immenses fortunes sont le résultat de l’exploitation de millions de travailleurs dans le monde. Elles s’accroissent car les capitalistes jouent au casino de la Bourse, spéculent à tout va, et surtout aggravent partout l’exploitation, faisant pression à la baisse sur les salaires, augmentant les cadences, allongeant l’âge de départ à la retraite.

Ces gens-là font rarement la Une des journaux – qu’ils possèdent bien souvent –, préférant se faire discrets et mettre en avant des politiciens pour défendre leurs intérêts. Ils ont bien raison de ne pas trop faire parler d’eux publiquement car l’indécent étalage de leur richesse, qui est la cause de l’appauvrissement de 99 % de l’humanité, pourrait donner de salutaires idées de révolte.