Indignation à géométrie variable05/07/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/07/P3-1_Ecole_brule_Macron_detruit_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Indignation à géométrie variable

Illustration - Indignation  à géométrie variable

Beaucoup d’habitants des quartiers populaires ont exprimé tout à la fois leur compréhension face à la révolte des jeunes, et leur incompréhension, voire leur colère, devant les dégradations. Les politiciens et les commentateurs médiatiques n’ont pas eu la même attitude, se disputant les micros pour fustiger ceux qu’ils appellent les « casseurs » et déplorer la destruction des services publics de ces quartiers et cités.

Comment ne pas être écœuré par ce grand ballet des hypocrites ! Qui a détruit ces services publics bien avant les événements récents ? Qui a transformé des cités entières en déserts médicaux, en des zones qui ne sont quasiment pas desservies par les transports en commun ? Qui a supprimé les petits bureaux de poste ? Qui a fermé les maternités de proximité, obligeant les femmes à faire des kilomètres pour accoucher ? Qui ferme des classes dans les écoles, pour faire des économies d’enseignants ? Qui n’investit pas dans les équipements sportifs ? Qui ne construit pas les piscines nécessaires pour permettre à tous les enfants d’apprendre à nager ?

La responsabilité de toutes ces destructions-là, opérées à grande échelle, incombe aux gouvernements qui se sont succédé ces dernières années. Et cette politique de saccage de tous les services utiles à la population a été froidement planifiée et organisée, pour financer les milliards distribués en cadeaux aux grandes entreprises, par les mêmes responsables politiques qui jouent aujourd’hui la comédie de l’indignation.

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