Électriques ou à hydro­gène, volant aux agrocarbu­rants, les capitalistes de l’aéronautique ne sont pas avares d’approximations pour vanter les avions verts. Responsable de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le secteur aérien se veut pourtant vertueux, en tout cas suffisamment pour en convaincre le président, généreux avec l’argent public.

Sur les prochaines années, 300 millions d’euros seront versés aux constructeurs censés concevoir des avions plus légers, équipés de nouvelles motorisations. Macron promet en outre 50 millions pour de petits avions hybrides. Quant aux agro-carburants, autre volet permettant aux industriels de se draper de vert, ils ont bien des effets néfastes pour l’alimentation de la population et pour la biodiversité, ainsi qu’un rapport de la Cour des comptes l’a souligné il y a six mois.

Cela n’aura pas dissuadé Macron d’annoncer une enveloppe de 200 millions d’euros d’aides aux capitalistes du secteur, notamment pour l’installation d’une usine de carburants durables dans les Pyrénées-Atlantiques. Une bonne nouvelle, sinon pour la planète, du moins pour TotalEnergies.