Le gouvernement prétend que cela ne pénalisera pas les usagers, car les mutuelles vont payer la différence. Il ment encore une fois comme un arracheur de dents. D’une part, il sait très bien qu’aujourd’hui plus de 2,5 millions de travailleurs n’ont pas de mutuelle. D’autre part, les mutuelles ont déjà annoncé qu’elles répercuteraient ce changement en augmentant les cotisations de leurs assurés. Les travailleurs vont donc bien payer plus cher leurs soins dentaires, alors que ceux-ci sont déjà très mal remboursés et que près de 30 % des plus pauvres renoncent actuellement à aller chez le dentiste.

Comme d’habitude, l’État prend prétexte du déficit de 21 milliards d’euros en 2022 de la branche Maladie de la Sécurité sociale. Mais ce déficit provient essentiellement du pillage des groupes capitalistes, qu’il s’agisse des laboratoires pharmaceutiques, des entreprises qui fournissent le matériel médical, des trusts du bâtiment qui construisent les hôpitaux, des banques qui prêtent l’argent, sans oublier ceux qui vendent les médicaments à des prix exorbitants par rapport à ce que leur coûte leur production. Ainsi l’un d’entre eux, Sanofi, a fait en 2022 plus de 10 milliards d’euros de profits.

Ce déficit provient aussi des dépenses liées au Covid, qui ont atteint plus de dix milliards d’euros en 2022, à cause du remboursement des tests de dépistage et des campagnes de vaccination, qui ont été encore une nouvelle opportunité pour les trusts de la santé de faire des profits faramineux.

Il serait plus que légitime que ces profits servent à rembourser ce déficit ! Bien au contraire, le remboursement des soins dentaires va coûter 500 millions d’euros aux travailleurs et à la population.

Il y a vraiment de quoi avoir plus qu’une dent contre tous ces capitalistes et leur État !