Les ondes de radio et les chaînes de télévision ont donc été inondées de leurs propos. « Les faits délictueux ou criminels commis par des gens qui ne devraient pas être sur le territoire se multiplient », a affirmé Marine Le Pen. « Quasiment 25 % des détenus ou des prévenus qui sont incarcérés sont des étrangers. 50 % des mis en cause dans les grandes villes, Lyon, Paris, Marseille, sont des étrangers. C’est un fait », a précisé Éric Ciotti. La palme de l’hypocrisie revenait à Macron en octobre dernier. En effet celui-ci, après avoir affirmé : « Je ne ferai jamais un lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité », a alors poursuivi en disant : « Quand on regarde aujourd’hui la délinquance à Paris, on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des faits de délinquance viennent de personnes qui sont des étrangers. »

Les chiffres peuvent être manipulés, comme n’importe quel autre fait, et c’est bien ce qui se passe. La population immigrée représente 7 % de la population totale en France et 23 % des détenus dans les prisons. Seulement, ces chiffres cachent la réalité. De multiples rapports, entre autres du défenseur des droits, montrent que les étrangers sont plus contrôlés par la police que les autres, donc plus arrêtés. D’autres rapports, dépendant du gouvernement et non d’associations antiracistes, montrent que, pour les mêmes faits délictueux, les étrangers sont condamnés plus fréquemment et plus sévèrement que les autres, ce qui explique qu’ils soient plus nombreux en prison. Comme de tout temps, les plus pauvres se retrouvent plus nombreux derrière les barreaux, car la justice et la police, dans tous les pays, se montrent plus dures envers les pauvres qu’envers les notables. Voilà la réalité !

Mais la vérité importe peu à des politiciens prêts à tout pour alimenter la haine et la division. Leur maître à tous Goebbels, le chef de la propagande nazie sous Hitler, disait déjà en son temps : « Plus le mensonge est gros, plus il passe. »