Amiens : justice de classe07/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2862.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Amiens : justice de classe

Le 15 mai, trois hommes avaient été accusés de violence envers le petit-neveu de Macron, patron d’un magasin de chocolats à Amiens.

Au procès devant le tribunal correctionnel, le verdict est tombé le 5 juin : trente mois de prison dont quinze avec sursis pour l’un, 24 mois dont douze avec sursis pour le second, le troisième ayant été relaxé. Il s’est trouvé des témoins pour avoir parlé de « violence extrême » de la part des prévenus, amenant le procureur à demander des peines de prison ferme supérieures. Devant cet appareil judiciaire bien huilé, la parole de pauvres gars connus comme des marginaux n’a pas pesé lourd. S’ils ont placé deux poubelles devant le magasin, c’était parce que « leurs chocolats sont trop chers », a reconnu l’un d’eux, avouant qu’il a porté une claque au propriétaire sorti pour dégager sa vitrine.

Alors, qui a commencé la bagarre ? Toujours est-il qu’entre un riche notable, qui plus est petit-neveu du président, et des accusés un peu paumés pouvant fournir des coupables idéaux, la justice n’a pas hésité à choisir son camp, elle l’a prouvé en ayant la main lourde.

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