Le premier volet du plan comprend un nouveau crédit d’impôt : les industriels pourraient déduire 20 à 45 % de leurs investissements dans des domaines dits verts, comme les pompes à chaleur, les éoliennes, les panneaux solaires ou encore les batteries électriques. Cette mesure pourrait se cumuler avec le crédit impôt recherche, qui a déjà rapporté 6,84 milliards d’euros en 2020 aux patrons.

Cette annonce tombe opportunément, puisque plusieurs usines de batteries sont en projet. Ainsi, à Dunkerque, où Macron s’est rendu vendredi 12 mai, l’entreprise taïwanaise ProLogium a annoncé la construction d’une usine, en comptant sur l’aide financière de l’État qui se monterait à 1,5 milliard d’euros.

Un second volet du plan porte sur des subventions plus ciblées à l’achat d’une voiture électrique. La mesure, Macron ne s’en cache pas, doit aider les industriels français et européens face à leurs concurrents, notamment chinois et américains.

L’État prendrait également en charge la construction de sites « clés en main », pour réhabiliter par exemple des friches industrielles. Les patrons pourraient ainsi obtenir des installations entièrement payées par l’État, c’est-à-dire par les impôts des travailleurs.

Lors du sommet « Choose France », Macron recevait à Versailles plus de 200 grands patrons de tous pays. Il entendait à cette occasion faire la promotion de son action, annonçant 28 projets et 13 milliards d’euros d’investissements. Il est beaucoup plus discret sur le montant des aides et avantages variés accordés à ces patrons richissimes.

Quant à l’écologie, Macron ne s’en sert que lorsqu’elle peut justifier un plan massif d’aide aux patrons, une arme dans leur guerre économique contre les patrons étrangers.