Ainsi, mardi 28 mars, une centaine de grévistes se sont retrouvés en assemblée générale en gare. Au cours de la manifestation qui a suivi, d’autres grévistes les ont rejoints.

Le lendemain 29 mars, deux piquets de grève puis l’assemblée générale ont rassemblé une quarantaine de grévistes. Le caractère tardif de la nouvelle date nationale, proposée par l’intersyndicale le 6 avril, a été critiqué, mais la reconduction de la grève a été votée jusque-là. Les cheminots sont confortés par le fait que des travailleurs d’autres secteurs sont également en grève, même s’ils ne sont pas toujours majoritaires, comme les éboueurs, ou les salariés de l’incinérateur et de la métropole.

Les grévistes se rendent visibles chaque jour par des actions, comme la participation, jeudi 30 mars, à la manifestation contre les violences policières qui a rassemblé devant la préfecture plusieurs milliers de personnes, dont une trentaine de cheminots. « Notre arme à nous les travailleurs face à ce gouvernement et à ces violences, c’est la grève ! » a dit un participant à cette occasion.

Les jours suivants, des tournées et des diffusions de tracts en gare, pour continuer à convaincre que la bataille est loin d’être terminée et que la journée du 6 avril devait être massive, ont réuni ceux qui sont en grève ainsi que quelques militants d’autres entreprises venant donner un coup de main.

Avec les cheminots ayant repris le travail et avec les usagers, les discussions fournies portent sur la réforme mais aussi sur les salaires de misère que dénonçait une employée des Galeries Lafayette. Les grévistes sont convaincus qu’il faut continuer, et le fait de pouvoir s’adresser facilement et fraternellement aux travailleurs qu’ils rencontrent les encourage pour la suite.