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Leur société
Salaires : les augmenter, une question vitale
D’après l’Insee, les prix auraient augmenté en mars de 0,8 %, et de 5 % sur un an. Les commentateurs ont ainsi évoqué un ralentissement de l’inflation. Mais on en est loin pour de nombreux produits, en particulier ceux de l’alimentaire, qui ont augmenté de plus de 16 % en un an.
Entre février 2022 et février 2023, le prix de la plupart des produits alimentaires de base a en effet flambé d’environ 20 %. C’est le cas des légumes frais, des pâtes et du couscous, du riz, des œufs et de la volaille. La hausse est encore plus importante pour l’huile et les matières grasses (+29 %) ou encore le sucre, dont le prix a crû de 50 %.
Cette explosion des prix des produits alimentaires a pris la suite de celle de l’énergie qui avait eu lieu l’année précédente. Or le coût de l’énergie n’est pas redescendu depuis : en février 2023, le prix à la consommation de l’électricité était supérieur de 16 % à celui de février 2021, une inflation qui monte à +30 % pour l’essence, +36 % pour le gazole et même +90 % pour le gaz.
Pendant des mois, médias et responsables politiques ont repris le discours patronal et prétendu qu’une augmentation des salaires aurait alimenté une spirale inflationniste. En définitive, les salaires sont restés rivés au plancher, les prix ont continué à flamber, les bénéfices des grandes entreprises ont augmenté et le pouvoir d’achat des travailleurs a été laminé.
Il est temps que le monde du travail refuse d’être condamné à l’appauvrissement et exige, par la grève, les hausses massives de salaire qui lui sont dues : vu l’envol des prix, au moins 300 ou 400 euros de plus par mois seraient nécessaires.
Et, pour faire face à la valse des étiquettes, les travailleurs devront aussi imposer l’indexation des salaires sur les prix. C’est devenu une question de survie.