Maisons-Alfort : mobilisation contre la hausse des charges05/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2853.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maisons-Alfort : mobilisation contre la hausse des charges

Depuis le mois de mars, à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, 227 locataires du quartier populaire de Liberté – Vert de Maisons subissent une augmentation drastique des provisions mensuelles de charges. Elle est au minimum de 120 euros et peut atteindre 200 euros par mois !

Non seulement les dépenses de chauffage mais aussi celles d’ascenseur, explosent. Dans cette cité, les locataires avaient déjà combattu victorieusement une procédure de déconventionnement destinée à sortir les logements du secteur social pour en augmenter les loyers. En juin dernier, suite à deux ans de mobilisation et de manifestations, la procédure était abandonnée. Alors à l’annonce de ces hausses de charges, la réaction a été immédiate : les locataires se sont réunis et ont à nouveau élu un collectif de vingt d’entre eux. Depuis, dans chaque bâtiment, ils photocopient et diffusent les tracts, font signer la pétition à leurs voisins.

Un rassemblement était prévu mercredi 29 mars afin d’aller à un bureau d’Action logement à Créteil, dont le bailleur In’Li est une filiale. Surprise, deux heures avant, In’Li faisait placarder une affichette indiquant que ses responsables venaient rencontrer les locataires au pied de leur tour. En l’espace de deux heures, une grande partie des locataires était informée par le collectif et 30 habitants en colère se rendaient dans le hall.

« Comment voulez-vous que je vive ? Maintenant le loyer représente plus que ma retraite ! » a dénoncé une retraitée en montrant sa quittance. D’autres ont dénoncé l’explosion des charges alors que faute de chauffage, ils ont dû brancher des radiateurs électriques cet hiver ou bien ont été privés d’ascenseur pendant plusieurs mois. Incapables de fournir des documents et des chiffres crédibles pour justifier cette hausse, les responsables se sont attirés des quolibets en disant « Tout le monde constate que le prix du yaourt augmente. » D’autre part, la dernière régularisation de charges normalement annuelle, correspond à l’année 2019 !

Face à la colère, le responsable a annoncé qu’ils « avaient refait leurs calculs » et que finalement, à la place d’une hausse de 137 euros en moyenne, celle-ci serait de 77 euros. Il a reconnu être en tort sur les régularisations de charges et s’est engagé à les opérer en avril pour 2020 et en juin pour 2021.

Tout en prenant note que la mobilisation commençait à faire reculer In’Li, les locataires ont exigé l’annulation totale des hausses de charges et le remboursement des prélèvements indus. Une nouvelle réunion avec les représentants était prévue le 5 avril dans la cité.

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