Quelques mois après que Blanquer, alors ministre de l’Éducation nationale, eut dénoncé l’islamo-gauchisme qui faisait, selon lui, des ravages à l’université, sa collègue à l’Enseignement supérieur ­Frédérique Vidal, avait renchéri sur ce thème en février 2021, disant qu’il « gangrenait la société dans son ensemble », via les intellectuels.

Dans la foulée, elle avait déclaré avoir demandé une enquête au CNRS afin de démasquer les enseignants qui, sous couvert de recherches universitaires, en auraient profité pour favoriser la propagation de ce prétendu islamo-­gauchisme. Or, il apparaît aujourd’hui qu’elle n’a fait aucune demande, que cela était juste une fake news destinée à se faire valoir et à ne pas être à la traîne de son collègue Blanquer.

Voilà des gens censés présider à l’éducation de la jeunesse et qui, de leurs postes de ministres, ne dédaignent pas de prendre des postures et d’alimenter des fantasmes xénophobes et racistes.