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- Lutte ouvrière n°2853
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Dans les entreprises
La Poste – Grenoble : les attaques ne passent pas... comme une lettre à la poste
À la poste Chavant du centre-ville de Grenoble, une équipe d’une douzaine de postiers, intérimaires et embauchés, sont en grève depuis le 22 mars.
Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, ils avaient pris l’habitude de se réunir pour discuter comment faire face à cette attaque mais aussi à leurs problèmes quotidiens. Dans ce bureau comme partout, La Poste généralise le recours à de jeunes intérimaires sans jamais leur proposer l’embauche. Et ce alors que les conditions de travail de tous ont été aggravées par la mise en place des « tournées sacoches » qui séparent le tri du courrier de sa distribution contre l’avis unanime des facteurs.
Alors, à l’annonce du non-renouvellement d’une collègue en intérim, la quasi-totalité de l’équipe a décidé la grève pour exiger son embauche et celle des autres intérimaires. Ils demandent également la fin des tournées sacoches.
Les grévistes se réunissent chaque jour pour décider eux-mêmes de la reconduite du mouvement et des actions à mener. Ainsi, ils sont allés discuter dans d’autres centres de tri et ont interpellé le numéro 3 de la direction régionale en visite dans l’agglomération. Au bout de trois jours, la direction a fait un pas en arrière en proposant un CDI intérim à la postière concernée, mais les grévistes ont décidé de continuer pour obtenir l’embauche de l’ensemble des intérimaires avec de vrais CDI. Quand la direction a alors voulu négocier, ils ont élu trois d’entre eux comme représentants pour ne pas s’en remettre aux seuls délégués du site. Ils ne se sont pas laissés berner par les promesses en l’air et la grève a été reconduite.
Apprendre à discuter entre eux, à se faire respecter et à s’organiser est un premier acquis précieux pour ces jeunes postiers.