Si, dans les pays de l’OTAN qui arment l’Ukraine, il est de règle de présenter l’armée de Kiev comme ne faisant qu’un avec le régime face à l’agresseur russe, les réseaux sociaux ukrainiens en donnent une image quelque peu différente.

On y voit régulièrement des hommes qui se débat­tent pour échapper aux représentants de l’institution militaire venus chez eux ou à leur travail pour les envoyer au front.

Mi-mars, une vidéo a relaté, images et commentaires de mobilisés à l’appui, dans quelles conditions infectes des jeunes gens avaient été retenus dans les locaux du centre de conscription Malinovski, dans la grande ville portuaire d’Odessa.

Les autorités militaires ont répliqué qu’ils n’avaient dû y rester « que quelques jours » et que, de toute façon, « certains citoyens » cherchaient à se faire remarquer sur les réseaux sociaux, afin d’échapper à la conscription et de « discréditer l’armée ».

L’armée ukrainienne confirme ainsi à sa façon que, en Ukraine, tous ne communient pas dans l’union sacrée belliciste.