Alors que les syndicats avaient rencontré la direction pour la cinquième fois sans que rien ne change dans la proposition de 110 euros pour les plus bas salaires et 90 euros pour les autres, ceux de Saint-Quentin ont décidé à 80 % d’arrêter immédiatement le travail et ont alors fait appel aux autres plateformes.

Les grévistes tiennent leur piquet aux entrées. Les camions ne pouvant plus charger ou décharger, la direction a fait appel à la police pour menacer de les déloger, un coup de pression qui a encore augmenté la détermination des grévistes. La direction les menace maintenant de n’accorder aucune augmentation. Mais le contexte du mouvement contre la réforme des retraites et le 49.3, sans compter le comportement méprisant de la hiérarchie vis-à-vis des salariés leur donnent la force de tenir.

Quels que soient les pleurs du patron sur les temps difficiles ou ses menaces, les travailleurs ont la conviction que Sonepar, le groupe familial auquel appartient Sonelog a largement les moyens de lâcher au moins les 180 euros qu’ils demandent.