Sécurité sociale : sous-effectif permanent23/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2851.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sécurité sociale : sous-effectif permanent

La Convention d’objectifs et de gestion 2018-2022, document qui encadre l’évolution des organismes de Sécurité sociale, n’a remplacé qu’un départ en retraite sur cinq et a supprimé 2 100 CDI. Il ne faut pas s’étonner que les dossiers en attente augmentent.

Dans le Val-de-Marne, les heures supplémentaires en semaine, démarrées en janvier, continuent. Le gouvernement trouve des volontaires grâce aux salaires faibles qu’il maintient. En 2021, 396 000 heures supplémentaires ont été effectuées dans les Caisses d’allocations familiales (CAF). Cela prouve qu’il manquait 200 employés et que ce sont des embauches qui sont nécessaires, et non des heures supplémentaires.

Du fait du manque de personnel, des incidents éclatent aux accueils des CAF ou des centres de Sécurité sociale, en province ou à Paris. Les allocataires protestent pour les dossiers en attente, les indus incompréhensibles, l’attente de trois semaines au minimum pour obtenir un rendez-vous pour connaître le motif du blocage du dossier… Et le personnel subit parfois des agressions. Pour rester serein en pareille situation, il faut poser le stylo et lutter pour des embauches pouvant alléger le travail.

La grève en Guadeloupe peut servir d’exemple : elle a débuté le 7 février 2023, pour la réouverture du centre d’accueil de Saint-François et l’embauche de 100 CDI. Comme ici, le travail à l’accueil est infernal : paroles agressives, difficultés pour obtenir des rendez-vous, dossiers non traités. Devant la détermination des employés, la direction a dû s’engager à rouvrir l’agence Saint-François et à embaucher du personnel supplémentaire. Comme quoi, la lutte paie !

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