Orange : suppressions d’emplois programmées23/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2851.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Orange : suppressions d’emplois programmées

Orange, le géant des télécoms, veut supprimer 700 emplois sur les 5 700 que compte sa branche de service aux entreprises, Orange Business. Celle-ci ne serait pas assez rentable.

Orange n’a cessé de réduire ses effectifs. Jusque-là, c’était essentiellement en ne remplaçant pas les départs en retraite. L’entreprise usait et abusait pour cela du dispositif de temps partiel senior (TPS). 42 000 postes ont ainsi disparu depuis 2010 sur l’ensemble de la société. Mais cette fois il s’agit d’une étape supplémentaire, puisque des salariés bien loin de l’âge de la retraite devraient partir. La direction veut proposer aux syndicats un projet de rupture conventionnelle collective et, si ceux-ci ne l’acceptent pas, mettre en route un plan de départs volontaires. Ces procédures lui éviteraient de passer par un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), autrement dit un plan de licenciements collectifs.

Ces licenciements rappellent ceux effectués entre 2007 et 2010 par le PDG Didier Lombard, alors que l’entreprise s’appelait encore France Télécom. Pour obtenir coûte que coûte des départs, la direction avait multiplié les opérations de harcèlement, poussant 62 salariés au suicide. Le PDG avait été condamné par la justice à une peine dérisoire, encore réduite en appel en septembre dernier à un mois de prison avec sursis.

Chez Orange, il manque du personnel partout, comme peuvent s’en rendre compte aussi bien les clients que les salariés de l’entreprise. Il y aurait donc du travail pour tous, et même au-delà. Mais la politique d’Orange ne vise pas tant à ce que les services fonctionnent qu’à ce que les actionnaires s’enrichissent. Son bénéfice net a été multiplié par trois en 2022, pour se monter à 2,62 milliards d’euros. Mais la direction veut encore plus.

Partager