Turquie-Syrie : l’indifférence des grandes puissances15/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2846.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Turquie-Syrie : l’indifférence des grandes puissances

Le bilan du séisme du 6 février est épouvantable et révèle l’impuissance des gouvernements locaux corrompus, plus aptes à réprimer qu’à secourir leur population. Mais les réactions des pays développés, entre autres ceux de l’Union européenne, révèlent tout autant leur hypocrisie.

Immédiatement, leurs dirigeants ont bien sûr exprimé leur soutien, leurs condoléances aux sinistrés. Ensuite sont venues quelques annonces de renforts humains ou matériels. Le Conseil européen s’est félicité de l’envoi de plus de 1 600 sauveteurs en Turquie. En France, entre autres, les médias ne se sont pas privés de faire de la publicité à l’envoi de renforts de la sécurité civile, d’un hôpital de campagne, et de 50 000 vaccins antitétanos. Tout cela est dérisoire au regard des besoins.

Le soutien financier indispensable à des régions totalement détruites s’est traduit en tout et pour tout pour le moment par l’annonce d’une « conférence des donateurs pour mobiliser des fonds de la communauté internationale »… en mars.

Face au désastre du séisme, les grandes puissances ne font en réalité qu’étaler leur indifférence. Il faut dire que, au même moment, elles sont en pleine discussion sur les milliards d’euros et les armements qu’elles promettent à l’Ukraine pour que ses soldats puissent continuer à leur servir de chair à canon dans leur guerre contre la Russie.

On ne peut pas à la fois fai­re la guerre, fournir des tanks et des canons et ­donner la priorité à des ­populations sinistrées.

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