Électricité : la bourse ou la vie !15/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2846.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Électricité : la bourse ou la vie !

L’explosion du prix de l’électricité n’affecte pas seulement les travailleurs en tant que consommateurs. Elle se traduit aussi par une détérioration grave des conditions de travail d’une partie de la classe ouvrière.

Selon les fournisseurs d’électricité interrogés par l’Insee fin décembre, ses prix devraient augmenter de 84 % en 2023 pour les professionnels, sans qu’on connaisse encore l’impact des aides gouvernementales sur le sujet. Dans l’industrie et l’agriculture, la hausse serait encore plus importante et, ces dernières semaines, des petits patrons, comme ceux des boulangeries ou des pressings, ont évoqué des tarifs multipliés par cinq, voire bien plus.

Certains de ces indépendants – en réalité très dépendants des trusts de l’énergie – se résignent ainsi à travailler la nuit pour pouvoir bénéficier d’un tarif plus bas. Dans l’industrie textile ou les fonderies, des patrons ont recours au chômage partiel pour concentrer la production sur certains jours, avec des intensités de travail accrues et des pertes de salaire pour les travailleurs. D’autres – et parfois les mêmes – optent pour le travail en heures creuses. Ils renforcent, et parfois instaurent, le travail de nuit pour faire des économies, en menaçant de fermer l’entreprise ou en faisant miroiter des primes de nuit, dans un contexte d’inflation où, pour les travailleurs, chaque euro compte.

Des ouvriers et des artisans sont ainsi sommés de sacrifier leur vie personnelle et leur santé à cause de l’incapacité des classes dirigeantes à organiser la production d’électricité, de la voracité des trusts de l’énergie et du parasitisme des spéculateurs.

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