La prime obtenue suite à la révolte de 2009 est nommée ainsi en hommage au militant de la CGTG assassiné le 16 février 2009.

Les travailleurs réclament l’égalité des salaires pour les intérimaires, qui touchent 25 à 30 % de moins que les autres salariés, des conditions de travail assurant la sécurité, le respect des horaires légaux. Plusieurs agents sont handicapés suite à de graves accidents.

La direction, relayée par les médias et le milieu patronal, cherche à attiser la colère de certains usagers victimes des coupures de courant. Les grévistes sont confrontés à des messages haineux, pour la plupart anonymes, avec injures et menaces de mort. Des voitures ainsi que des banderoles ont été taguées. Du côté patronal, le président de la Chambre de commerce et d’industrie, Mr Vial Collet, gros patron hôtelier et actionnaire de la compagnie Air Caraïbes, comme à son habitude, ne perd pas une occasion de s’en prendre aux grévistes. Mais malgré cette propagande, les « anti - grève EDF » restent minoritaires et dans l’ensemble, la population, bien que gênée par les coupures, comprend les raisons de la grève.

Un appel à une mobilisation anti-grévistes a été lancé pour lundi 13 février à 8 h devant le siège de la production EDF à Jarry. De son côté, la CGTG avait lancé un appel au rassemblement à 7 heures. Une centaine de travailleurs de différents secteurs de la CGTG, des militants de Combat ouvrier et de Rebelle ! se sont rassemblés devant l’entreprise pour soutenir les camarades. Une trentaine de petits artisans et commerçants, principalement des restaurateurs, se sont présentés sur les lieux, sans animosité affichée. Ils ont pu intervenir au micro et poser des questions sur les raisons de la grève et exprimer leurs difficultés. Les grévistes leur ont répondu dans le calme, tout en affirmant que toute tentative d’agression entraînerait une riposte immédiate.

Les grévistes ont obtenu la venue en Guadeloupe du directeur général d’EDF PEI et les négociations sont en cours. EDF PEI est largement bénéficiaire ; elle a réalisé 331 millions d’euros de bénéfices en une année sur l’ensemble des DOM et la Corse. Elle a donc très largement les moyens d’accéder aux revendications en se mettant en règle avec le Code du travail. Et les ­grévistes tiennent bon.