Aubergenville : les élèves du primaire à la diète15/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2846.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Aubergenville : les élèves du primaire à la diète

Depuis la rentrée de janvier, les enfants des écoles primaires d’Aubergenville, dans les Yvelines, n’ont plus droit à une entrée lors du déjeuner servi dans les cantines.

Les élus municipaux, presque tous de droite, ont en effet voté pour la suppression de ce plat, avançant comme argument l’augmentation du tarif de la restauration scolaire, elle-même causée par la hausse du tarif de la société prestataire, Ekilibre.

Seules deux voix ont manqué lors du vote, celles d’une élue de l’opposition au maire et celle de Philippe Gommard, élu Lutte ouvrière dans la commune.

La majorité, par la voix du maire, a prétendu avoir pris cette décision en accord avec des parents d’élèves, qui avaient à choisir entre une hausse de tarif et la suppression d’une partie du repas. Il se serait agi, en même temps, de lutter contre le gaspillage alimentaire, les enfants délaissant une partie des aliments servis, dont les entrées. Mais comme l’a déclaré Philippe Gommard, l’argument est fallacieux car, si le gaspillage alimentaire existe, « il faut se donner les moyens pour que les enfants goûtent à tout. […] Aujourd’hui, on supprime l’entrée. Mais si demain les prix augmentent encore, qu’est-ce qu’on va encore supprimer dans leur repas ? » Car « il est inacceptable que l’alimentation des enfants fasse les frais de la spéculation des grands groupes de l’agroalimentaire et de l’énergie. Les parents ont eu le choix entre supprimer un élément du repas ou augmenter le prix de la prestation, ce qui n’est pas possible pour eux, avec tous les prix qui augmentent. […] »

Quand des statistiques montrent que pour certains enfants des quartiers populaires, le déjeuner à la cantine scolaire est parfois le seul repas équilibré de la journée, priver les enfants d’une entrée est un non-sens.

Les crédits en augmentation pour la vidéo-surveillance ou même, au besoin, les fonds propres de la ville, comme dans d’autres communes, auraient pu servir à la santé des enfants.

En effet, des choix ont été faits.

Partager