Agrati – Fourmies : en lutte pour les salaires15/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2846.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Agrati – Fourmies : en lutte pour les salaires

Depuis lundi 13 février après-midi, la quasi-totalité des ouvriers de l’usine Agrati de Fourmies, dans le Nord, sont en grève. Ils réclament que les salaires augmentent autant que l’inflation officielle.

Le succès des journées de grève contre la réforme des retraites a montré à tous qu’il est temps de rendre les coups.

Les propositions de la direction sur les salaires sont apparues comme une provocation et la grève a démarré immédiatement. Agrati est un groupe italien qui fabrique de la visserie pour l’industrie automobile. L’usine de Fourmies, où travaillent 150 ouvriers, produit principalement pour Renault et Peugeot. Depuis des années, la direction se vante d’accorder chaque année des augmentations proches de l’inflation. Elle oublie de préciser qu’il a souvent fallu un coup de pression des travailleurs pour l’obtenir.

Alors quand les délégués sont venus annoncer qu’elle ne proposait que 4,5 % cette année, la réaction de l’équipe d’après-midi a été immédiate et unanime : la grève à 100 %. Les équipes de nuit et du matin ont poursuivi avec le même état d’esprit : moins que l’inflation, c’est inacceptable. Les grévistes tiennent un piquet en permanence devant l’usine et décident eux-mêmes de leur mouvement.

Déboussolé, le directeur n’a rien trouvé d’autre à dire qu’il ne pouvait pas négocier « sous la contrainte ». Puis il est reparti chercher des ordres. La balle est dans le camp de la direction : si elle veut que la grève cesse, il faut accorder 5,9 % tout de suite.

Les travailleurs sont déterminés à défendre leurs intérêts. Cela commence par ne pas perdre d’argent cette année. Mais tous sont conscients que la hausse des prix réelle est bien supérieure à l’indice officiel et que beaucoup plus leur serait nécessaire. Ils n’oublient pas non plus la question des retraites.

Le groupe Agrati comprend deux autres usines en France dont une autre dans le Nord, près de Valenciennes. Les problèmes y sont les mêmes et il est bien possible que la grève de Fourmies leur donne des idées.

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