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- Lutte ouvrière n°2846
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Dans les entreprises
Aéroport d’Orly : grève surprise des contrôleurs aériens
Samedi 11 févier, la grève d’une partie des contrôleurs aériens d’Orly a surpris tout le monde, à commencer par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) qui n’avait pas mis en place de service minimum.
Un vol sur deux au départ ou à l’arrivée de l’aéroport d’Orly a par conséquent dû être supprimé.
Comme l’ensemble des salariés, les contrôleurs aériens se sentent très concernés par la réforme des retraites – et par les autres attaques. Même s’ils restent encore dans les régimes spéciaux et partent à 59 ans (contre 57 ans avant la dernière loi), ils ont tenu à participer aux mouvements des 19 et 31 janvier et du 7 février en fonction de leur « nuit descendante » ou de leur « nuit montante » , à l’appel de leurs syndicats CGT-FO-CFDT de l’Aviation civile.
Ces syndicats n’avaient pas déposé de préavis de grève pour le 11 février auprès de la DGAC. Mais, comme les contrôleurs ne sont pas soumis à la loi Diard qui, depuis 2012, oblige tout salarié d’une entreprise de transport aérien de passagers à se déclarer gréviste 48 heures à l’avance, ceux qui travaillaient le samedi se sont déclarés en grève... en s’appuyant sur le préavis national de la Fonction publique. Outre qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de grévistes parmi les contrôleurs, la DGAC a donc été prise de court et n’a pas pu organiser des réquisitions et des baisses de trafic.
Malgré tous les obstacles, y compris légaux, mis en place par les directions d’entreprises pour tenter de limiter le droit de grève, quand les travailleurs sont décidés à se faire entendre, ils savent arriver à leur but.