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- Lutte ouvrière n°2843
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retraites
On ne peut pas plaire à tout le monde
Confronté au caractère massif de la mobilisation contre sa réforme des retraites, le gouvernement a baissé d’un ton, mais la capacité des travailleurs à se mobiliser continue de mettre en rage les représentants du camp patronal.
La palme revient sans doute à monsieur Trémolet de Villers, éditorialiste au Figaro de son état. Dans un article du 19 janvier, il chante les louanges de ceux qui, bien que peu enthousiastes à l’idée de devoir travailler plus longtemps, n’en continuent pas moins d’aller humblement au travail, et qui aspireraient à un pays libéré du « confinement syndical ». Emporté par son élan, ledit éditorialiste espère un soulèvement d’une « majorité silencieuse », qui conduirait les trains, produirait l’énergie, ferait cours aux enfants à la place des grévistes preneurs d’otages.
Pauvre monsieur Trémolet de Villers, à l’esprit confiné dans son salon bourgeois, dont la seule fonction sociale consiste à débiter des insanités à ses congénères et à rêver d’un monde où les travailleurs accepteraient sans broncher de faire fonctionner la société aux conditions du patronat et du gouvernement.