Celles-ci n’ont fait que s’accélérer depuis quelques mois et une panne électrique a contraint l’établissement à fermer ses portes une semaine avant le début des congés de fin d’année, provoquant, entre autres, le report du bac blanc.

Dès la rentrée, le personnel s’est réuni pour décider des moyens de faire cesser cette gabegie et le danger que représente le chantier : dalles de faux plafonds qui tombent, infiltrations d’eau multiples, problèmes électriques et de chauffage… Mardi 12 janvier, la fonte d’un câble électrique a provoqué un dégagement de fumée nécessitant l’évacuation du lycée, difficile car le lieu de rassemblement des élèves se situait exactement sur l’accès des pompiers. Cela a été l’incident de trop. Dès le lendemain, l’ensemble des enseignants décidaient d’exercer leur droit de retrait et ils alertaient les élèves, les parents et les médias.

Les autorités régionales indiquaient que les travaux de sécurisation ne pourraient avoir lieu que dans un délai de deux mois. Les enseignants se sont retrouvés le jeudi matin pour décider, ensemble et à l’unanimité, de maintenir leur droit de retrait, rejoints par des élèves. Tout cela à la grande surprise de la région Île-de-France qui, subitement, a réussi à trouver une entreprise pouvant intervenir dès l’après-midi et à organiser une réunion avec les représentants du personnel.

Vendredi 15 janvier, c’est dans une atmosphère déterminée que personnel et élèves ont accueilli une délégation, contrainte d’entendre et de s’engager sur leurs revendications. Preuve, s’il en était besoin, de la nécessité de maintenir la pression : des élèves voulant rentrer dans un bâtiment en préfabriqué ont vu la poignée de la porte leur rester dans la main.