Les capitalistes intouchables ?25/01/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/01/P5-2_Main_basse_sur_caisses_retraites_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C72%2C800%2C523_crop_detail.jpg

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Les capitalistes intouchables ?

Publié à la veille de la mobilisation contre la réforme des retraites, un rapport d’Oxfam souligne que « taxer la fortune des milliardaires français à hauteur de 2 % permettrait de financer le déficit attendu des retraites ».

Illustration - Les capitalistes intouchables ?

Cela contraint les défenseurs de la réforme à quelques contorsions pour défendre le droit des capitalistes à engranger les milliards en paix.

Le soir de la mobilisation du 19 janvier, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a ainsi expliqué doctement sur BFM : « Les superprofits sont exceptionnels, alors qu’on doit financer quelque chose de ­durable. Le déficit des retraites, c’est tous les ans pendant plus de vingt-cinq ans, donc s’il y a quelque chose d’exceptionnel en recette cette année, ça ne signifie pas que cette chose exceptionnelle restera tous les ans. » Les profits et les fortunes des capitalistes ne sont pourtant pas un incident de parcours, c’est la règle ! Ils sont en augmentation durable depuis des décennies grâce à la guerre menée aux travailleurs sur tous les fronts, avec le concours zélé des gouvernements successifs.

Volant au secours du ministre, le prétendu expert économique de BFM, Emmanuel Lechypre, s’est à son tour pris les pieds dans le tapis. Après avoir affirmé : « Les entreprises payent énormément d’impôts en France, les entreprises françaises sont aujourd’hui les plus taxées », il s’est contredit lui-même en ajoutant, sans transition : « Le fait d’avoir baissé la fiscalité sur les entreprises a eu des résultats en termes d’attractivité, la France est aujourd’hui le pays le plus attractif d’Europe. » En gros : c’est en France que les entreprises payent le plus d’impôts… et qu’elles en payent le moins !

Dès qu’il est question d’effleurer les intérêts de leurs maîtres, ces perro­quets des capitalistes montent au créneau. Mais, c’est dur, dur de justifier l’injustifiable.

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