Éducation : le Parcoursup du combattant25/01/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/01/2843.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : le Parcoursup du combattant

Mercredi 18 janvier s’est ouverte la plateforme Parcoursup, passage obligé pour l’accès à l’enseignement supérieur.

C’est une source de stress pour des candidats trop nombreux pour les formations les plus demandées, faute de moyens.

Parents, enseignants et élèves dénoncent de plus l’opacité des critères d’attribution de ces formations. Impossible de savoir si on a des chances d’avoir ce qu’on demande, ce qui permet à des officines de coaching, qui conseillent des stratégies aux familles, de faire de bonnes affaires.

Le problème s’est également aggravé avec la réforme du lycée en 2019. Celle-ci implique le choix, dès la classe de première, de spécialités qui compteront ensuite dans les vœux des élèves pour l’enseignement supérieur.

S’y retrouver dans les 21 000 formations publiques et privées proposées par Parcoursup est un vrai défi, à tel point que la ministre de l’Enseignement supérieur elle-même admet que cette jungle est problématique. À l’occasion du contrôle de 80 établissements privés, un groupe de travail du ministère a établi que 30 % d’entre eux avaient des pratiques commerciales douteuses, et que 56 % présentaient des anomalies sur la réglementation.

Le business des écoles privées est donc très florissant, et l’absence de contrôle permet toutes les magouilles, dont la plus fréquente est de proposer des diplômes qui ne sont en fait pas reconnus. Ce sont bien sûr les lycéens des quartiers populaires qui en pâtissent le plus. Mais qu’importe, puisque pour eux l’apprentissage se développe à vitesse grand V. Espérons que l’apprentissage de l’exploitation et du mépris social alimente la révolte de ces jeunes.

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