Les attaques contre les travailleurs s’accumulent. Dans les entreprises, les conditions de travail se sont dégradées. La réforme de l’assurance chômage a réduit la durée d’indemnisation, l’inflation appauvrit de semaine en semaine tous ceux qui vivent de leur salaire ou d’une pension.

Depuis le mois de septembre dernier, on a assisté à des grèves à Carrefour, Dassault, PSA-Stellantis, GRDF, dans les aéroports… pour diverses revendications mais surtout pour des augmentations de salaire. Et puis, au mois d’octobre, il y a eu le mouvement dans les raffineries. Même si ce mouvement n’a impliqué que quelques milliers de travailleurs, il a paralysé une partie du pays et n’en a pas moins eu le soutien de la majorité de la population ouvrière. Et il a mis au cœur du débat la nécessité d’augmenter les salaires.

Avec son projet de réforme des retraites, le gouvernement attaque de front l’ensemble des travailleurs au sens large. Ouvriers comme employés, techniciens ou ingénieurs, tout le monde est visé et tout le monde se sent visé. La propagande matraquée par les médias et le gouvernement pour justifier la réforme n’y fait rien : celle-ci est vomie par la large majorité. Les confédérations syndicales ont donc senti qu’elles devaient organiser une journée de grève générale le 19 janvier, dans laquelle l’ensemble de la classe ouvrière serait appelée à se mobiliser pour un objectif commun.

Cette journée réussie montre la direction dans laquelle il faut aller : un mouvement d’ensemble de la classe ouvrière, profond et déterminé. La réforme des retraites n’est qu’une des attaques auxquelles les travailleurs ont à faire face. Mais un mouvement général de la classe ouvrière, entraînant tous les secteurs du monde du travail, et réussissant à mettre en place sa propre direction indépendamment de celle des directions syndicales, serait une force considérable. Elle sera nécessaire pour faire reculer le grand patronat et le gouvernement sur les retraites, les salaires et tous les autres objectifs qu’un tel mouvement pourrait se donner.